Voie de disparition
Court métrage (13 mn) de François-Marie Pons, tourné et monté au printemps 2023.
Ce film est une « balade-ballade » le long d’une voie ferrée désaffectée qui reliait Cahors, Figeac et Capdenac. Tourné dans le département du Lot, sur les communes de : Arcambal, Vers, Saint-Géry, Conduché, Saint-Cirq-Lapopie, Saint-Martin-Labouval, Calvignac et Cajarc. Les paysages traversés d’ouvrages d’art émouvants, ponts métalliques et de pierre, tunnels, gares, donnent à voir et à rêvasser.
Voie de disparition est aussi un florilège sonore : Flûte, gong thibétain, violon alto, batterie, bugle, harmonica dialoguent en direct avec les chants d’oiseaux, les sifflements de vent, le roulis d’un torrent, les craquements des pas, les brouhahas motorisés, les claquements de roues sur les voies de chemin de fer et une conversation au hasard d’une rencontre.
Abstractions
Court métrage (ContreJour Productions,13 mn 35) tourné et monté en été 2021)
Un poème s’écrit à mesure du tournage et du montage et il est calligraphié pour légender le film. La caméra capte, au hasard de la ville, la particule d’un visage, d’un paysage, d’un son qui active chaque cellule de l’imaginaire. Le regard explore des présences inaperçues, capte des éclats, des échos, des substrats… Les évidences renoncent à leur signification familière, l’art navigue au large du naturel. Abstrait, il dissout les repères, ignore l’absolu, ravive les souches. Distrait, il divertit le réel, performe et se répand en mirages fertiles. La cité apparait comme une jungle fourmillante de bruits multiples et insolites, portés par une voix chamanique et vibrante. C’est une vision poétique qu’il est intéressant d’écrire et d’imager à travers des figures citadines.
Texte du poème calligraphié dans le film écrit à mesure du tournage et du montage.
Texte d' "Abstractions"
Les troncs qui sèchent susurrent et délient un parfum de pluie.
L’idée de l’abstrait m’apparait une première fois dans la forêt.
L’œil d’un nœud d’arbre absorbe mon regard.
Nos esprits s’ébrouent, seuls au monde.
La particule d’un visage, d’un paysage, d’un son,
active chaque cellule de mon imaginaire.
Je m’égare depuis l’épaisseur d’un miroir.
Les évidences renoncent à leur signification familière.
La caméra explore des présences inaperçues,
capte des éclats, des échos, des substrats.
Une nécessité intérieure m’enjoint de m’abstraire
des personnages étrangers à mon intrigue originelle.
Je serais un récit qui se dépouille des contextes.
J’aime quand l’art navigue au large du naturel.
Abstrait, il dissout les repères, ignore l’absolu, ravive les souches.
Distrait, il divertit le réel, performe et se répand en mirages fertiles.
C’est une vision qui m’habite depuis si longtemps.
L’écrire me semblait intéressant
et l’imager à travers des figures citadines.
C’est là où je me trouve, comme je le ferai ailleurs
dans une forêt, en mer, sur un jeu d’échec.
Et puis avec moi-même,
car un jour, peut-être, je n’aurai pas besoin de créer.
Il suffira de vivre.
Paris juillet 2021
Tout le temps après
Court métrage (ContreJour Productions, 12 mn 30) de François-Marie Pons, tourné et monté en été 2020.
Ce film évoque « Tout le temps après » la seconde guerre mondiale qui a bercé l’enfance du réalisateur, né 5 ans après le débarquement des alliés en Normandie. Les aînés – parents, voisins, instituteurs… – celles et ceux qui avaient connu l’occupation « pendant la guerre », racontaient les drames qu’ils avaient vécus, tragiques ou burlesques… et en taisaient beaucoup aussi.
Sur les lieux du débarquement, Port-en Bessin, Arromanches… François-Marie Pons filme des images et des sons qui ravivent en lui les représentations de la guerre qu’il énonce sous forme de sous-textes manuscrits, composés à mesure du tournage et du montage.
Texte de "Tout le temps après"
Je suis un enfant
Enfant de la libération
Né cinq ans après le débarquement.
Tout le temps après,
La guerre est encore là.
Les aînés disent « pendant la guerre… »
Leurs phrases inachevées infusent en moi
Une nuit qui s’accroche à l’aube.
J’ai dix ans déjà.
Tout le temps après,
Aujourd’hui en moi,
La guerre est grise,
Sa peau en béton de bunker,
Sa gorge en cratère assoupi.
Ma pensée s’immobilise.
La furie des hommes est inimaginable.
Des enfants jouent dans les meurtrières.
L’horizon couve le feu qui a cessé.
L’Atlantique murmure, ce matin je le distingue.
Des maisons ont vue sur les plages.
Les fenêtres remémorent l’âpreté.
Les oiseaux charpentent les morsures de rafales
Nichées dans les carapaces échouées.
La paix est une tourmente suspendue.
Je touche l’intimité du trouble
En nommant la guerre
Au plus près de mes mots et de mes images,
Tout le temps après.
Entre-temps
Court métrage (ContreJour Productions, 20 mn) de François-Marie Pons, tourné et monté au printemps 2020, pendant le confinement
Ce film s’est tourné pendant le premier confinement dans un chalet moderne en bois et en verre en Normandie. L’idée consiste à filmer au hasard de l’inspiration des scènes ordinaires du quotidien : café du matin, promenades autour du jardin, préparation d’une ratatouille, écriture sur un cahier, séance de yoga, co-montage d’un film sur Skype… mélangées à des plans de fleurs, de clocher de l’église et de l’intérieur du chalet… Puis d’en faire une création filmée qui évoque cette époque étrange et captivante du confinement en solitaire.
Les sous-textes calligraphiés sont composés à mesure du montage.
Ce film est le point de départ d’une série de courts-métrages inspirés par des thématiques vivantes de l’imaginaire de l’auteur, comme la dernière guerre mondiale avec Tout le temps après, la fascination pour l’abstraction avec Abstractions et en préparation, Matières. Ces films ont en commun l’évocation et le légendage des séquences par un sous texte poétique calligraphié.
Texte d'Entre-temps...
« Là-bas a glissé. Il est ici »
Marguerite Duras India Song
Mon esprit ne produit rien d’inoubliable,
la soufflerie de la cheminée ronronne
je vais boire un bon café, c’est déjà ça…
Le confinement me donne bonne conscience
de ne rien avoir d’autre à faire que ce que je suis en train de faire.
Heureusement, j’ai plein d’activités en cours,
je télétravaille comme des milliers de gens
au montage d’un film, à des publications ou à la promotion d’artistes…
C’est bien quand les créations m’embarquent.
C’est du temps intense, qui passe pour moi.
Il y a aussi les entre-temps…
Ce ne sera plus comme avant, dit-on.
Après est abstrait. Et aujourd’hui ?
J’ai rendez-vous avec la mer
Je suis un coquillage qui se colle sur une épave.
Il s’incruste à la matière sous-marine, comme je le fais avec le temps.
Écrire, filmer, rêver, marcher, c’est aussi s’abandonner au vide.
Je retrouve ce que j’aime du voyage, de l’errance, de la route
qui me sert de pensée.
Je n’ai pas un mauvais souvenir de ce que je vis en ce moment.
Bray, mai 2020
Tolita
TOLITA est un vidéo-poème écrit et réalisé par François-Marie Pons
(Pereira 1975 – Paris, 2015. Durée 13 mn).
Il relate la mémoire ruinée par la conquête espagnole des cultures précolombiennes, à travers des objets exhumés des tombes, les « guacas » : statues, bijoux, poteries, rouleaux imprimeurs, instruments de culte, d’écriture et de musique…
Le texte original, rédigé en 1975 à Pereira (Colombie), s’inspire directement d’une exposition d’art amérindien organisée par El Centro Colombo Americano de Bogotá cette même année, intitulée « Tumaco – La Tolita », deux sites, en Équateur, où les pièces ont été découvertes et qui font partie de la collection de Jaime Errazuriz.
Les images de ce film sont créées à partir des photos de Ricardo Gamboa, extraites du catalogue édité à l’occasion.
Texte original, rédigé en 1975 à Pereira.
Le poème...
Terrain lunaire, visage mort,
Son cri s’est perpétué dans la nuit définitive.
La peau de la lumière accroche la pierre.
Une larme-soleil se jette avec les astres, dans la bouche ténébreuse, ouverte, grande ouverte, d’un escalier perdu courbé sur une grimace.
Marche à marche, le visage des pitres, horreur de roche en gueuloir pétrifié, est stratifié pour toujours d’émotion humaine.
Tu me regardes, je te vois.
Rien n’est oublié.
Un continent aveugle, épongé, de terre et d’écailles,
Épuise les caves et pénètre les puits.
La couronne de stèles crie son érection et reprend le jour,
Sans rien ne dire à personne.
L’aube triomphante d’un bâtard brisé échappe à la nuit,
Pierre phallique effaçant le reste,
Il n’a ni tête ni grimace.
La reine se donne sans pitié.
Splendeur de pierre, deux mies-lunes, demi-sein,
Offertoire en attente, bouche de poisson
Et chevelure solaire, elle est déjà loin des monstres ivres de jouissance
Et du sorcier assis sur sa puissance abîmée.
Appel du héros, bras coupé, pied de bête.
Incantation des crocs.
Crânes fendus de fleurs.
Promenade des yeux.
Planètes multipliées sur l’orbite de la mort.
Le peuple renaît : la lumière est sur la guerre.
Les chasseurs de tombes ont blanchi les iris.
La femme, enfin, au visage clair, concrétion muette, amoureuse à jamais,
Œil de chat, jambes ouvertes, repose les bras libres, les seins dans le soleil,
Son visage inondé de paix éprouve du plaisir.
L’écume de corail lui encercle le cou, dévorant, dévorant
le souvenir des plages.
Le mouvement de l’abstrait a retenu son geste.
Une frontière rectiligne lui arrache les ailes.
Sa tête flotte au-dessus d’une île.
Les volcans sont éteints, vidés de feu et de regard.
La pierre dans l’ombre a disparu.
L’attitude monolithique des sages grave des réponses impalpables
Sur la rizière érodée des clivages.
Loin dans leur vision, on se découvre soi-même.
La parole est au roi.
C’est un aigle guerrier.
Le nid d’épées buccales réchauffe les petits morts
Qui naissent par son oreille.
Sa main est fière sur son genou plié.
Son peuple est loin derrière, agenouillé, muet,
Sous des ombres de plumes, au pied de la montagne.
Au crépuscule, le vol des garzas ne l’aura pas emmené,
Elles ont caché à jamais leur rendez-vous nocturne.
Un rayon de fer noir s’égrène dans l’abîme,
C’est le dernier chaînon royal des races et des souffrances.
Un serpent à trois têtes montre le chemin,
Menaçant de déluge et de pluie venimeuse.
Aujourd’hui, c’est le silence des masques,
Points de mire au large du vent.
Les pas d’une procession lente marquent de poussière d’os
Le visage déridé d’un dieu, créateur du présent
Et des instants sublimes d’une femme qui accouche.
Un cœur de terre cultivée,
Œil vif du réel pour qui veut voir à travers
Les fenêtres ouvertes sur le vide,
Est fêlé.
Deux boules de pierre glissent sur le ciel, elles cherchent un passage
Sous la ventouse énorme d’un baiser inassouvi.
Des têtes brisées ont dit le calme.
Et toi, soleil fleuri, tu ouvres la bouche pour enflammer la chicha.
Le nez du coq aux paupières globuleuses s’étonne de la vie
Qui se lève chaque jour.
La puberté sans cesse agonisante laisse des yeux morts
Sur les rives de l’aventure.
Jeune fille, cœur du fleuve, fraîche, elle palpite dans l’attente de l’événement
Qui va frapper à sa porte.
Ses narines, ses oreilles, son cou, sa chevelure ont pendu l’or.
Tout devient pierre, lithographie respirée de l’amour,
Sculpture d’émotion d’un caillou vagabond qui n’arrivera pas.
L’éclipse dérobe aux lèvres leurs baisers de semence granitique.
Une longue parole incrustée répand sa voie lactée
Sur un ciel complètement noir.
C’est l’ultime composition précieuse.
Les lettres de saphir chantent encore intensément la célébration amoureuse.
Pour avoir trompé son mari, la reine fut condamnée à l’astre lune.
Venus de loin, venus de Chine, d’Orient et du Japon, les indiens d’Amérique
Ont connu la mort.
L’ample costume de couleurs des prêtres du sacré, des poètes infortunés,
Sont tissés d’air bleu et d’altitude.
Gravées de gris nuages durs, les prières musicales
Pendent les voix par les oreilles.
Un cri flou pénètre l’orifice vital, noyé d’encre et de solitude.
L’eau de l’Histoire est calme, elle restitue les temples.
La galerie des crânes déformés, brûlée par des siècles de mutisme,
Parcourt anéantie la frontière du destin.
Le rêve s’envole très fort, casse les chapeaux, arrache les yeux,
Donne aux lèvres un cœur très dur, un cœur de pierre,
Un cœur d’un dieu au visage de pierre.
L’honneur de la mort, prisonnier d’un rictus, moule et démoule
Son piège masqué éternellement humain.
Tu parles à tes enfants, on essaie de comprendre.
Des sexes en bannières, infiniment développés,
Déjà têtes d’aigle, s’apprêtent à s’envoler.
Quête hypertrophiée de la domination.
Clochers de granit qui clament le temps.
Serpents placides traînant un buste.
Phallus qui chante, phallus qui siffle.
Des sexes en pierre de hiboux veillent un cri sur le pas de leurs nids.
Étalons sublimes, vainqueurs de la circoncision,
Leur acte est puissant, mouvant de plaisir et de reproduction.
Transcendance ineffable.
Louanges plénières à la nature de l’homme et de son créateur.
Yeux exorbités du tout soi-même en partance.
Bouches ouvertes, regards complices, les femmes, les chiennes,
Les oiseaux, s’abreuvent du sperme météore à la conquête du paradis labial.
Latitude élémentaire.
L’ombre du mâle vient couvrir la femelle.
La pierre tend ses muscles.
Acte cru, maximum, décolleté du jour.
Éréthisme, pierre levée dans la tombe où la foudre convertit,
Fonde l’un dans l’autre les sexes paroxysmes.
Moment durable.
Poème de pierre.
Monument vital.
Défi ataraxique à ceux qui vont pourrir !
Il y a des jeunes attachés dans l’attente
De se faire homme ou de se faire tuer.
Épreuve supérieure du mâle.
Les puissants seuls ont le droit de vivre.
La nuit privée se divise en couples.
Nos rêves ressortent des fleurs.
Le chemin vers le fleuve se parfume de miel.
Bas, le ciel très bas absorbe les miroirs et s’enivre de gris taché de draps.
Au frémissement matinal des rideaux de rosée,
Le monde se retourne vers un nouveau sommeil.
Châtié pour adultère, le froid cosmos gémit.
Deux moitiés retrouvées ont refermé le vase.
Et passe la ménopause de la terre.
Le troisième âge orgueilleux, les deux pieds dans la vie,
Est toujours amoureux…
Comme ces pierres d’espace, il manège lentement.
Les chevaux de bataille, de musée en musée,
Projettent leur double vision d’eau.
Très loin, derrière les portes,
Au fond des forêts vierges, les temples avaient un culte.
Nous sommes enfermés dans l’œuf outre-tombe :
Tu es douce, je me sers contre toi, médaillée de cuivre, dormeuse,
Mon bijou lapidaire damasquiné.
L’écriture des filigranes a rendu pour toujours
Au présent passé sa signification.
Il reste le beau cercle sans analyse de la poésie :
Colliers de Saint-Esprit, coulants de la rivière,
Fresques narratives sorties des mains de terre au gré du feu ardent.
Les rêves ont pétri d’herbes et de fleurs la géométrie d’un peuple qui a faim.
Génie quotidien d’astuces et de croyances, chacun a sa place au-delà de la vie.
Le trépas engendre la lumière.
Voyez ces grossesses figées !
L’enfant prodigue n’aura pas échappé au génocide conquérant.
Le mystère avorte sur les frontières de l’aube stigmatisée
Par les traces prodigieuses d’un pouvoir étrange assassiné
Au fond de la montagne.
Les rivières ont laissé des formes de poisson.
La soif a déserté le ventre du porrón.
La terre a chassé le vent des sifflets musicaux.
Les rouleaux gravés ont cessé d’imprimer l’Histoire.
La frise du soleil et l’arbre des héros reposent ensemble,
Insensibles et beaux, sur le fond encré de la nuit.
Là, échancré de lumière, le perroquet, ultime légataire de la parole,
Emporte dans son bec la fable burlesque de l’homme couvert de plumes
Qui lisait dans les astres.
Avril 1975. Pereira, Colombie.
Fictions
Déjà
Court métrage (ContreJour Productions, 5’31 mn) de Solène Monnier, en 2021. Montage François-Marie Pons.
En quelques minutes et avec deux personnages, Déjà convoque l’aberration culturelle en France qui confond le politiquement correct et l’assentiment citoyen. Déjà interroge l’arbitraire de la nationalisation française pour les étrangers entre une légalité issue des Droits de l’Homme et une légitimité dogmatique conformiste.
R.A.S.
Court métrage (2 mn) réalisé dans le cadre d’un concours organisé par Arte, 2012.
R.A.S. évoque la fin du monde annoncée par la fin du calendrier maya au terme de l’année 2012. Une jeune femme se lève le matin et se maquille en entendant à la radio que les élus, le believers, se réfugient à Bugarach dans l’Aude pour échapper au désastre. Elle se promène dans Paris, traverse un pont où un passant écoute l’annonce de la fin du monde… À minuit, la fin du monde est terminée. R.A.S.
Documentaires
Les Roses Noires, Chères admiratrices !
Bande annonce : extraits choisis du film « Les Roses Noires, Chères admiratrices ! » de Solène Monnier et François-Marie Pons, en attendant la publication de la version intégrale.
Des admiratrices écrivent des lettres passionnées à l’une des premières stars du cinéma : René Navarre, premier Fantômas à l’écran en 1913.
Documentaire réalisé à partir des correspondances d’admiratrices conservées par le comédien, et de ses mémoires « De Fantômas à Méphisto » (Archives Pons-Navarre, déposées à la Bibliothèque de Littératures Populaires, à Paris).
Publications et exposition :
« René Navarre, alias Fantômas, et ses admiratrices. De l’écran à la lettre » dans l’ouvrage collectif « Revoir le cinéma muet en France (1908 – 1919) », les Éditions du sonneur, 2023.
Solène Monnier : « Les lettres d’admiratrices et admirateurs reçues par l’acteur René Navarre au début du vingtième siècle : Étude de la (re)présentation de soi vers l’autre »
French Historical Studies, 2021.
Solène Monnier : « L’Expression et les formes du souvenir dans les lettres d’admirateurs et admiratrices reçues par l’acteur René Navarre au début du XXe Siècle. »
Double Jeu Théâtre/Cinéma. N° 16, 2019 – Presses Universitaires de Caen.
François-Marie Pons, petit fils de René Navarre :
«Fantômas c’était moi»
Éditions de L’Harmattan, 2012.
Exposition
«Fantômas c’était moi, René Navarre», exposition organisée par les Bibliothèques spécialisées et patrimoniales de la Ville de Paris.
Amazonie à Paris
Amazonie à Paris est un film de 30 minutes qui nous immerge dans l’univers insolite et bouleversant du peintre et sculpteur équatorien, Jose Carreño. Jose débarque de sa ville natale de Guyaquil à Paris en 1976 où il restera jusqu’à aujourd’hui. Depuis 45 ans, il entreprend un voyage initiatique à la conquête de l’espace de son atelier qu’il peuple d’oiseaux androïdes et de cris intérieurs, réduits comme des têtes, «Tzantzas » immortalisées par ses ancêtres jivaros. « Amazonie à Paris », c’est à la fois son atelier devenu forêt et ses centaines de toiles, de sculptures, de collages, d’encres qu’il commente au gré de son imaginaire, de ses croyances et de son énergie réjouissante et enfantine de ne jamais cesser de commencer.
Réalisation et montage : François-Marie Pons. Musique originale : Jean-Loup Graton. Scénarisation : Jose Carreño et François-Marie Pons. Production Ruefriant, juin 2014.
Jose Carreño...
Jose Carreño, peintre et sculpteur, est né à Guayaquil en Equateur en 1947. Il réside dans son atelier à Boulogne Billancourt, depuis 1976. Peintures à l’huile, gravures, sculptures, collages. Etudes à l’Escuela de Bellas Artes de Guayaquil. Diplôme national Supérieur en Arts Plastiques à l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris. Licence de Soudure « TIG ». Expositions : Équateur (Guayaquil, Quito, Ambato…) – États-Unis (Braniff, Los Angeles…) – France (Paris, Marseille, Montpellier…) – Italie (Rome), Monaco… Prix : 1968 : 2ème prix au salon National (Fundación de Guayaquil) – 1969 : 2ème prix national, (Salon Luis A.Martinez de Ambato) – 1971 : Premier prix « Poema Mural » (Université de Guayaquil) – 1971,1973 et 1975 : Premier prix National (Musée de de Guayaquil) – 1973 : Deuxième prix national (Biennale du Commandement de la Marine) – 1974 – Premier prix national, Salon de Paris « Jeunes Peintres Nationaux », Quito – 1978 – Prix Exposition de Boursiers du Gouvernement Français – 1981 : Mention d’honneur, Grand Palis, Paris. Œuvres en collections publiques : Équateur (Maison de la Culture de Guayaquil, Musée d’Art Hispano-Américain…) – France (UNESCO, Aéroport International de Paris…) – Uruguay, Belgique, Suisse, Allemagne, USA…
Jose Carreño, peintre et sculpteur équatorien commente son œuvre
(Extraits complets de la vidéo, retranscrits tel qu’énoncés. Quelques passages ont été un peu réécrits pour faciliter la compréhension.)
Timing : 02.20 – 03.11
[Dans son atelier à Boulogne-Billancourt, Jose Carreño actionne une boite à musique d’enfant.]
« Dans ma petite Amazonie ici, à Boulogne, je construis, je ne peux pas décoller de ça, je suis dedans, je suis fier d’entendre cette musique, d’entendre les enfants, ou de travailler des fois avec des enfants… tout ça fait partie des oiseaux de l’Amazonie, et la série des têtes. Finalement, je suis en train de construire des murs. Bientôt, je vais m’exprimer dedans. Dans des petits pots, des petites céramiques [Objets exposés à côté d’une photo sépia de ses parents.] je vois des maisons dedans. Je ressens les habitants. Ce sont des céramiques très petites, mais elles sont vraiment à une dimension monumentale. »
Timing : 05.24 – 06.28
[Dans son atelier, Jose feuillette un vieux missel barbouillé de dessins et de peintures.]
« Dans mon enfance, on m’avait puni de ne pas avoir amené le missel… le petit bouquin de messe, le dimanche, et chaque fois je l’ai oublié pendant des années. On m’avait puni pour ne pas avoir amené le missel. Ça me rappelait ça au moment où j’ai commencé à faire ces dessins. Ça fait déjà vingt ans de ça… C’est un souvenir, c’est quelque chose qui me rappelle cette histoire là de mon enfance… »
Timing : 07.24 – 08.17
[Dans son atelier, devant ses toiles.]
« J’imagine que c’est le début de quelque chose, donc avec une petite goutte d’eau, c’est comme si on court derrière sa petite goutte d’eau qui va s’écraser sur la terre. [Jose asperge d’eau une de ses palettes de peintures.] Il y a une espèce de bénédiction. J’ai trouvé cette action dans mes toiles. Mon esprit est judéo chrétien, donc, il doit y avoir un comportement, ou une liaison ou une relation avec cette éducation et mon action, libre de composer dans mon atelier. Donc, la voilà, la manière que je me trouvais avec cette identification de chamane. Ou cette identification de grand sacerdote. »
Timing : 08.27 – 09.34
[Dans son atelier, devant ses toiles.]
« Les oiseaux c’est quelque chose qui m’a donné à la fois une liberté et une sérénité. À une époque, je croyais que l’unique liberté que j’ai eue, c’était l’espace, l’infini… mais, comme aujourd’hui, on sait que cet infini-là est compromis aussi, les oiseaux sont une manière de confronter ma liberté avec les gestes ou avec mon dessin, ou avec la structure même que j’ai continué à peindre, que j’ai continué à formuler dans l’espace de mes toiles. Donc, il y a dans le vol des oiseaux ou dans la structure des oiseaux, dans la morphologie des oiseaux, ou dans l’anatomie des oiseaux… tout est composant, comme il y a l’ombre aussi, quelque chose qui nous amène à une construction, c’est quelque chose de concret. »
Timing : 09.35 – 10.38
[Devant une de ses sculptures, Oiseau de la Paix, installée dans l’Espace Culturel de Morangis, Jose siffle et un oiseau lui répond…]
« C’est l’oiseau de la paix. C’est ça que je me trouve avec mon siffle, avec cette musique qui vient de l’intérieur de moi-même. Des fois, je peux dire que, peut-être, il y a un dialogue avec les oiseaux qui sont la forêt, qui sont dans les arbres, et moi-même. Aujourd’hui que j’ai un gardien ici, donc c’est le patron de cet oiseau-là, c’est l’oiseau de la paix, de l’Amazonie, de l’Amazonie équatorienne.
Timing : 10.38 – 11.24
[Dans le Square Parodi à Paris.]
« L’âme de cette figure-là ou de cette figure d’oiseau, effectivement ne sont pas dans une figuration totale, elle évoque une certaine figuration ou suggère quelque chose parce j’utilise d’autres éléments pour compléter cet esprit là ou cette optique de cette figuration-là. Mais l’évocation, ou que si ça ressemble à… : si on prend une tête de Chorerra* ou une tête de Tolita*, on va avoir cette sensation-là , que c’est pas sérieux, mais à la fois, c’est monumental… transcendantal. »
* Chorerra, Tolita… régions et cultures précolombiennes du nord de l’Équateur. (NdR)
Timing : 12.05 – 13.28
[Dans son atelier, devant ses toiles.]
« À mesure qu’avance l’investigation, la recherche, les choses, la compréhension, que ça se précise petit à petit, parce que c’est long, on devient, on se transforme, le travail même oblige à la transformation, il crie, les tableaux deviennent des êtres, des sujets deviennent quelqu’un d’extrêmement vivant, qui réclament et qui persistent à ne pas être oubliés et comme ça, je trouve mes parents… Le fait de ne pas oublier d’où je viens … il y a un compromis dans mon travail, et la dette que j’ai ici aussi en France, la dette que j’ai à mon pays, la dette que j’ai à mes parents… Donc, ça c’est la transformation. Avant, toutes mes questions c’est : qu’est-ce qu’il y avait avant ? Qu’est-ce qui existait avant ? Avant c’était l’intuition, l’intuition pure. Et cette intuition pure était vierge et elle finit d’être vierge, elle se transforme en une connaissance. »
Timing : 13.50 – 15.21
[Dans son atelier, devant ses toiles.]
« La première fois que j’étais ici, à Paris, je regardais les gens, je regardais les hommes qui entraient dans une espèce de caverne… c’est le métro ! Je ne savais pas qu’est-ce qu’on va faire, quoi ! Mais tout d’un coup, il y a une multitude de métros, il y a une multitude de gens, des millions d’hommes, des êtres qui entrent, qui sortent… Bon, la première chose c’est de connaître la ville à pied. Je commence à voir la couleur dans les affiches et je commence à regarder que les gens rarement se retiennent à regarder ça, mais qu’on marche, on marche, on circule, on transite… bon, les affiches, elles sont là ! Mais tout d’un coup, j’ai pensé que ça c’était la forêt des Parisiens, que ça c’était la forêt des Français. Il y avait tellement de couleurs dans les affiches. Ça ressemble quand il y a quelqu’un chez moi qui rentre dans la forêt, il entre comme si c’est dans sa maison, quoi ! Il marche, il marche, mais il ne tient pas compte – rarement ! – de l’arbre, quel type de feuilles, ou quel type de matière… Tout d’un coup, je m’imaginais, qu’il y avait dans le sous-sol de Paris une forêt. »
Timing : 13.50 – 18.06
[Dans le Square Parodi à Paris.]
« La forêt c’est quelque chose d’intime, quelque chose qui m’a donné une éducation dans ma jeunesse. Où j’habitais à Guyaquil, il y avait une colline qui s’appelait Del Carme et une autre qui s’appelait Santana. Et, il y avait la forêt dont on pouvait presque dire qu’elle était vierge. Cette foret-là était presque un mystère, il n’y avait pas de chemin, il y avait un parcours pour les voitures mais pas au-delà. C’était vraiment énorme. Il y avait que des différents arbres, des fruitiers, des choses que l’on pouvait s’identifier, que l’on pouvait reconnaître parce qu’on ne sait pas qu’ils étaient alimentaires mais on profitait de l’arbre, des fruits et des choses que ça donnait. Et surtout c’était la découverte à l’intérieur de cette forêt-là qui m’a initié peut-être à ma sensibilité d’enfant à me plonger après, quelques années plus tard, dans le thème de la forêt… et surtout, j’avais connu un peu la forêt de l’Amazonie, quelque chose que c’est vraiment magique, c’est vraiment substantiel à l’être humain. Après, ici, j’étais conscient de ce qu’on m’avait expliqué à la télévision ou à l’École des Beaux-Arts que c’était un poumon. Grâce à ce poumon-là, la planète respirait et continuait à vivre. Donc aujourd’hui, pour moi, c’est quelque chose de capital, c’est quelque chose d’une responsabilité que je garde en moi en souvenir du Cerro del Carme, Santana, et de la forêt amazonienne. »
Timing : 18.58 – 20.00
[Dans son atelier, devant ses toiles.]
« J’étais… j’ai fait couler… j’ai fait diluer la matière de l’huile, les différentes couleurs et j’avais cet exercice de travailler sur (avec de la) terre. Tout à coup, ça me fait une communication entre les chamans et ces personnes qui sont en train de remercier, en train d’évoquer des remerciements à la terre. Je me suis senti dans la même… dans sa peau, senti dans cette même situation. Donc la terre, c’est pour moi la surface de mes toiles. On était l’horizontal, par terre, et j’avais ressenti ce mouvement, ressenti cette prière de jeter l’eau. Dans mon cas, c’était jeter la couleur. »
Timing : 21.13 – 22.14
[Dans son atelier, face à ses collages.]
« C’est ça que j’appelle un alphabet. Pour moi, c’est quelque chose à travers des années, on a construit un langage, soit, la pièce, elle est toute seule avant… après, il y avait une stylisation ou, avec l’ensemble des différents animaux, des différents fruits qu’on représentait, on se donnait l’habilité pour construire… à la fois, faire une architecture de cette manière-là, et faire cet abécédaire dont je parle. Un alphabet qui va petit à petit se compléter… ça n’a pas pris un an, ça a pris des générations et des générations. Imaginons que trois mille ans, ça aboutit à faire un alphabet complet. Donc, il y avait un langage, quelque chose qui a été abouti et délégué. C’est ça le fond de mon travail, et voilà la chose pour laquelle je vais et voilà pourquoi j’insiste à maintenir et soigner cette manière de regarder. En regardant, il y a une lecture. En regardant, il y a une manière de ressentir cette construction. Quand je parle de construction, je vous assure qu’il y a une architecture dedans. Il y a quelque chose qui était complet. Mais, à travers les années, il y a un son que ça construit qui n’était pas moins. On l’entend, on le voit. C’est un son qu’on voit, qu’on regarde. On touche ce son, on ressent quelque chose,
Timing : 22.15 – 26.50
[Dans son atelier, devant ses dessins de « Las Cabezas » .]
« La série des têtes, ça commence à Guyaquil. Mes parents avaient loué un appartement à côté de la prison générale de Guyaquil. Enfant, j’avais observé des prisonniers, des larmes, des souffrances parce qu’on les amenait souvent à côté, à l’Hôpital Général, parce que des fois, il y avait des cris aussi. Malgré qu’on entendait des cris dans la prison, que résonnaient les murs, de gros murs mais on entendait. Et j’arrive à Paris, donc avec cette intuition et ces choses-là, des têtes. En voyant mes têtes, en travaillant à l’École des Beaux-Arts, mes professeurs ont signalé qu’il y avait une relation entre les choses précolombiennes. En fait, toutes les choses que nous ont léguées les anciens, elles étaient déjà structurées. Il y a des pièces, qu’on peut dire, qui à avoir avec le surréalisme. C’est très vivant ! Malgré la catastrophe qui s’est passée, malgré les saignements qui restent ! C’est ça que ça me fait moi : trente ans de lutte pour récupérer une petite mémoire de ça. Donc, je suis l’héritier de ça. La voilà la série de têtes qui m’amène à une autre structure, c’est la base de mon travail. Cette structure-là, m’amène vraiment avec une complicité avec la céramique de la Tolita ou de la culture de la côte équatorienne. Il y a cet écrit, comme il y a aussi une musique. Il y ici quelque chose que j’entends comme les siffles des oiseaux, comme quelque chose qui se passe qui me rappelle profondément la petite colline à coté de chez moi, Santana, presque primitive. On trouve aussi dans cette forêt-là, les têtes qui rappellent les indiens, les têtes qui rappellent les animaux dans la forêt. Cette identification, cet espace de liberté qu’il y a à l’intérieure des têtes, je trouve qu’elle existe aussi dans l’Amazonie. C’est pour ça dans mes têtes des fois qu’il n’y a pas de front. Il y a seulement des profils de côté, trois quarts, il n’y a pas de menton, il n’y pas même de côté de visage… simplement, c’est les gestes, c’est quelque chose qui circule, qui habite en soi-même. Donc, la voilà, la forêt, en soi c’était la forêt complète. La base de mes travaux. »
Timing : 27.56 – 28.54
[Dans son atelier à Boulogne-Billancourt, il actionne la boite à musique d’enfant.]
« Tu vois, tout d’un coup, la récré est entrée dans mon atelier. Les plus petits encore, ça c’est vraiment des petits petits… (sifflements) c’est joli, hein ?… Ça, ça me rappelle à ma mère. »
Le Club Aereo Deportivo Sotavento
Vidéo de 4mn 48 (tournée en 2018)
SOUS LE VENT DES ANDES !
Le Club Aereo Deportivo Sotavento a été créé par Alberto Grisales et sa famille, près de Palmira en Colombie. Les passionnés de pilotage autant que les curieux d’un baptême de l’air s’y sont donné rendez-vous pour passer des moments très conviviaux. Aujourd’hui, le club est fermé mais il reste bien vivant dans les mémoires !
SOTAVENTO DE LOS ANDES ¡
El Club Aéreo Deportivo Sotavento fue creado por Alberto Grisales y su familia, cerca de Palmira en Colombia. Los apasionados de pilotaje, así como los curiosos sobre un primer vuelo se reunieron allí para pasar momentos muy agradables. Hoy en día, el club está cerrado, pero sigue muy vivo en la memoria de cada uno ¡
Une chanson en passant ©
Série de chansons interprétées par un.e artiste enregistrées dans un lieu « en passant » : Cylsée dans l’église de Bray chante Gracias a la vida, et Alfonsina y el mar sur la plage de Fécamp, Lakota Capucine chante Pélican au Café de l’Industrie à Paris, Maka Takiya, sur une passerelle au-dessus de la Rivière du Bono à Port de Bono (Morbihan), Sage et Sauvage, sur le port à Auray (Morbihan), Raphaëlle Selval chante Écoute un peu les arbres au bar à vin du Port de Salut à Paris, Kazy chante Massavana, sur les bords du Jabron à Poët-Laval (Drôme) et Gordon Gary, The Place dans une élégante maison d’architecte à Valmondois (Oise), Raphaële Selval, Les Figuiers , au Jardin des Rosiers Joseph Migneret, Paris 4e, Friz Delam, Carnets de voyage à Versailles, Gordon Gary, Lost at Sea, à Bagnolet, …
Cri des mouettes, écrit, composé, interprété par Raphaële Selval (Orphée au piano).
Réalisé par François-Marie Pons, à l’Espace Aliés Guinard, à Châtillon, Novembre 2023.
Lost at Sea, écrit, composé, interprété par Gordon Gary (à la voix : Moira, à la guitare : Manu Blanc).
« Une chanson en passant© » réalisée par François-Marie Pons, juin 2023, à Bagnolet.
Album : « Some Time to Rest », disponible ici
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Carnet de Voyages, écrit, composé, interprété par Friz Delam (accordéon diatonique : Florence Honoré).
Vidéo réalisée par François-Marie Pons, mars 2023, à Versailles, chez Didier Bonnot, artiste peintre (didierbonnot.com).
« Carnet de Voyages », extrait de l’album « Où vont les hommes ? © » de Friz Delam (frizdelam.fr).
Les Figuiers, écrit, composé, interprété par Raphaële Selval (guitare : Claude Gaisne).
Réalisé par François-Marie Pons, au Jardin des Rosiers Joseph Migneret, Paris 4°. Novembre 2022.
The Place, écrit, composé, interprété par Gordon Gary.
Réalisé par François-Marie Pons (francois-marie-pons.fr) à Valmondois, Oise. Octobre 2022.
Massavana, écrit, composé, interprété par KAZY.
Réalisé par François-Marie Pons (francois-marie-pons.fr) sur les bords du Jabron, Poët-Laval, Drôme, septembre 2022.
Kazy fait partie du groupe « BI.BA (BINGY BAND), reggae franco-malgache qui se démarque par une identité originale : « l’Antsa Reggae ». Emmené par une voix au timbre particulièrement touchant, les créations musicales de BI.BA ont pour point d’attache l’île de Madagascar. »
Massavana fut le premier révolutionnaire de l’Afrique du Sud, l’un des premiers combattants pour la paix durant la traite négrière. En 1766, cet esclave d’origine malgache organisa une rébellion à bord du bateau négrier où il était captif. Le courage de ce révolutionnaire a inspiré cette chanson. Lien Vimeo.
Maka Takiya, écrit, composé, interprété par LAKOTA Capucine.
Réalisé par François-Marie Pons (francois-marie-pons.fr) sur la Passerelle du port du Bono, Morbihan, septembre 2022.
Paroles en langue lakota :
Weyo weyo wey Ha ya /Yo welo he ha Welo ha ya /Weyo weyo wey Ha ya /Yo welo he ha Welo ha ya/Hey ha ya Hey ha ya Hey ha ya.
Maka takiya etuwa,/Etuwa yo/NiKunsi Kun heciya, /Heciya he yunke lo
Maka takiya etuwa,/Etuwa yo / Cekiya Yo, cekiya,/AnaGoptan yunke lo.
Traduction :
Regardons vers la Terre, notre Grand-Mère Terre qui nous porte.
Regardons vers la Terre, prions, elle nous écoute
Lien Vimeo.
Sage et Sauvage, écrit, composé, interprété par LAKOTA Capucine.
Réalisé par François-Marie Pons (francois-marie-pons.fr), sur le Port de St. Goustan, Auray, Morbihan. Septembre 2022.
Raphaële Selval chante Ville, écoute un peu tes arbres, Au port du Salut, rue Saint Jacques à Paris, accompagnée de Claude Gaisne à la guitare et Patrick Langlade, au piano. Lien Youtube.
Au port du Salut
Le Pélican créée et chantée par Lakota Capucine au café de l’Industrie à Paris, en décembre 2021. Lien Youtube.
Café de l’Industrie
Alfonsina y el Mar, composée par Ariel Ramirez et Felix Luna, chantée par Cylsée en août 2021 à Fécamp. Lien Vimeo.
Gracias a la vida créée et enregistrée par Violeta Parra au Chili en 1966 et chantée par Cylsée en août 2020 à Bray, en Normandie. Lien Vimeo.
Vidéos musicales
Cylsée
Aqueles, (« ceux-là »), poème de Max Rouquette, sur les réfugiés de la guerre civile espagnole (La retirada, 1939), mis en musique et interprété par Cylsée. Enregistrement 100% live dans l’église de Bray, Eure, août 2020.
Au creux d’un arbre, bande annonce d’un spectacle de conte écrit, composé, interprété par Albert Sandoz et Cylsée, août 2020.
Lakota Capucine
Chants spontanés chamaniques composés et interprétés par Lakota Capucine, enregistrés dans l’église de Bray en septembre 2019.
As light As créé et interprété par Lakota Capucine, enregistré à l’église de Bray (Eure) en septembre 2019.